Depuis l’an 711 et jusqu’au 1492, l’Andalousie sera une société arabe, avec des phases de domination militaire et culturelle alternatives très différenciées.

De 711 à 755, la région a vécu une période d’instabilité qui termina avec l’arrivée de l’émir Abd-Al-Ralman I « L’Emigré » (756-788). Celui-ci ordonna construire une tour de vigilance à La Chanca Cabo de Gata , sur l’actuel port d’Alméria et capta l’appui des Banu Hasan, tribu yéménite: l’ancienne Urci wisigoth devient alors Urs-al-Yaman, « Urci des Yéménites », avec comme capitale Péchina Cabo de Gata , au nord d’Alméria.
Abderraman II (822-852) agrandit le port avec la construction d’un chantier naval, et pendant la nommée « guerre de la Feuille de Vigne », conflit née à Lorca entre les Arabes du nord et les tribus yéménites, il exila ces derniers qui s’installèrent avec leurs frères de Péchina.
Entre les années 840 et 861, les constantes attaques normandes animent l’émir Omeya à construire des forteresses de défenses sur la côte. La première et plus connue se situe à Qabit Bani Aswad (), probablement à La Fabriquilla (850). Ce ribat (forteresse de vie mystique et guerrière) aujourd’hui disparu sera la première construction communale islamique importante dans la région de Nijar. Sa défense est confiée a la famille des Banu Rach (Les fils du fer), connue postérieurement comme les Abencerrajes, qui partagèrent avec les juifs, les « muladies » (convertis à l’Islam) et les mozarabes le control de la vallée de Péchina.